EN BREF
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Pour évaluer l’impact carbone d’un territoire ou d’une organisation, plusieurs méthodologies complémentaires au Bilan Carbone® de l’ADEME sont disponibles. Parmi celles-ci, les normes ISO 14064 (qui se déclinent en plusieurs parties) et ISO 14069 sont largement reconnues. Ces méthodes permettent de quantifier et de gérer les émissions de gaz à effet de serre (GES) avec précision. En outre, le GHG Protocol est une référence majeure qui offre un cadre détaillé pour la comptabilité carbone, se concentrant sur la distinction entre émissions directes et indirectes. En France, le Bilan GES est également une obligation légale pour certaines entités, consolidant ainsi l’importance de ces démarches dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Le bilan carbone est un outil essentiel pour quantifier les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’une organisation, d’un territoire ou d’une activité. Si la méthode Bilan Carbone® développée par l’ADEME est l’une des plus connues, il existe également d’autres méthodologies qui permettent d’obtenir des résultats pertinents et complémentaires. Cet article va explorer ces différentes approches, leur fonctionnement, ainsi que leurs spécificités et cas d’application. Nous allons nous intéresser aux normes ISO, au GHG Protocol, à l’outil BEGES, et bien d’autres, tout en mettant en avant les possibilités d’intégration de ces méthodes avec le Bilan Carbone® et l’importance de leur utilisation pour une comptabilité carbone précise et efficace.
Méthodologie ISO pour le bilan carbone
Les normes ISO (International Organization for Standardization) constituent un ensemble de règles reconnues au niveau international pour la gestion des émissions de gaz à effet de serre. Parmi celles-ci, l’ISO 14064 joue un rôle prépondérant dans la comptabilité carbone. Divisée en trois parties, cette norme présente une approche méthodologique visant à quantifier et à rapporter les émissions de GES.
ISO 14064-1
L’ISO 14064-1 se concentre sur la quantification et la déclaration des émissions et absorptions de GES à l’échelle d’une organisation. Elle fournit des principes et des exigences pour élaborer un inventaire des émissions de GES, facilitant ainsi le suivi des performances carbone.
ISO 14064-2
La deuxième partie, ISO 14064-2, traite de la quantification, de la surveillance et du rapport des réductions d’émissions de GES résultant de projets de réduction. Cette aide méthodologique permet aux entreprises de structurer leurs initiatives en matière d’énergies renouvelables ou d’efficacité énergétique.
ISO 14064-3
Enfin, l’ISO 14064-3 porte sur les principes de validation et de vérification des déclarations des GES. L’objectif ici est de garantir la vérité et la fiabilité des informations fournies, ce qui est crucial pour maintenir la confiance des parties prenantes dans les initiatives de durabilité des organisations.
Le GHG Protocol
Le GHG Protocol (Greenhouse Gas Protocol) est une autre méthodologie largement adoptée qui fournit un cadre pour quantifier et gérer les émissions de GES. Développé en collaboration entre le World Resources Institute (WRI) et le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD), le GHG Protocol se divise en deux initiatives principales.
Initiative Corporate Standard
Cette initiative propose un cadre pour aider les entreprises à mesurer et à gérer leurs émissions à l’échelle organisationnelle. Elle classe les émissions en trois « scopes » : les émissions directes (Scope 1), les émissions indirectes liées à l’énergie (Scope 2), et les autres émissions indirectes (Scope 3) qui peuvent inclure les chaînes d’approvisionnement, la logistique, et l’utilisation de leurs produits.
Initiative Project Quantification
Cette initiative vise à établir des méthodologies pour quantifier les réductions des émissions issues de projets, semblable à l’ISO 14064-2. Le GHG Protocol encourage les entreprises à s’engager vers des pratiques de réduction des émissions en offrant des instructions sur la façon d’évaluer l’impact de leurs actions.
Le BEGES
Le Bilan des Émissions de Gaz à Effet de Serre (BEGES) est une obligation réglementaire pour certaines entités en France. Il concentre les efforts sur l’inventaire des émissions de GES et des données, dans une logique comparable à celle des méthodologies précédentes.
Ce bilan doit être réalisé par les entreprises, les collectivités et d’autres structures publiques, afin de se conformer aux exigences de transparence et de lutte contre le changement climatique.
Le Bilan Carbone® de l’ADEME
Outre la méthode classique, le Bilan Carbone® de l’ADEME permet également d’intégrer d’autres méthodologies et d’en tirer parti pour optimiser la comptabilité carbone. Ce modèle se base sur une approche systémique de l’inventaire carbone, tenant compte à la fois des émissions directes et indirectes. Cela inclut l’évaluation des impacts liés à des activités comme le transport ou l’utilisation des biens et services.
Il est également possible d’utiliser des outils et des ressources fournis par l’ADEME pour réaliser des bilans carbone simplifiés, adaptés aux particularités des entreprises, en intégrant les meilleures pratiques et données du secteur.
Les autres méthodologies de bilan carbone
Au-delà des méthodes mentionnées, d’autres approches sont également à considérer pour la réalisation d’un bilan carbone. Ces méthodes, même si elles ne sont pas aussi largement reconnues, fournissent des compléments intéressants.
Méthode de comptabilisation WRI
La méthode de comptabilisation proposée par le World Resources Institute (WRI) apporte une perspective différente sur la quantification des émissions. Elle se focalise sur des principes de transparence, de cohérence et de pertinence qui sont essentiels pour fournir des informations utiles aux décideurs.
Protocole de comptabilité des entreprises (Bilan Carbone ABC)
Le Bilan Carbone ABC est une méthode qui prône une approche simplifiée pour les petites entreprises. Cette méthode se base sur des facteurs d’émissions prédéfinis et permet une estimation rapide sans nécessiter une collecte complexe de données.
Recommandations pour le choix de la méthodologie
Le choix de la méthodologie à adopter pour réaliser un bilan carbone dépend principalement des objectifs de l’organisation, de la nature de ses activités et des exigences externes auxquelles elle doit se conformer. Il est essentiel de sélectionner une méthode qui répond aux besoins spécifiques tout en garantissant une baisse significative des émissions de GES.
Il est également important de se rappeler que les méthodologies peuvent être intégrées ou combinées pour obtenir une analyse plus exhaustive. Par exemple, une entreprise pourrait opter pour le GHG Protocol pour une vision précise de ses émissions, tout en incorporant le Bilan Carbone® pour une approche plus locale et systémique.
Les méthodologies pour établir un bilan carbone sont variées et mettent en lumière les différentes facettes du calcul des émissions de gaz à effet de serre. Quelle que soit l’approche choisie, une évaluation rigoureuse et transparente des émissions reste essentielle pour œuvrer en faveur d’une transition énergétique durable.
Méthodologies alternatives pour le bilan carbone
Avec la prise de conscience croissante des enjeux environnementaux, de nombreuses méthodologies ont été développées pour évaluer les émissions de CO2. Parmi les plus reconnues, on retrouve notamment le GHG Protocol, qui fournit un cadre structuré pour les entreprises souhaitant comptabiliser leurs gaz à effet de serre de manière standardisée. Ce régime est souvent utilisé en conjonction avec d’autres approches, permettant une intégration des méthodes pour un meilleur suivi des performances écologiques.
Une autre méthodologie à mentionner est la norme ISO 14064, qui est divisée en trois parties. Elle permet de rapporter sur la quantification et la déclaration des émissions de gaz à effet de serre. Chaque partie se concentre sur des aspects spécifiques, rendant cette norme adaptée aux besoins variés des entreprises, qu’elles soient petites ou grandes.
Il est également essentiel de prendre en compte la méthode de Bilan GES réglementaire, souvent imposée par la législation. Elle est obligatoire pour certaines entités gouvernementales et territoriales, telles que les États, les régions et les collectivités. Cette obligation garantit que les parties concernées évaluent leurs émissions et prennent des mesures pour les réduire, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique.
Enfin, les méthodologies de comptabilité carbone ne se limitent pas uniquement à la mesure des émissions directes. Elles incluent aussi les émissions indirectes, qui résultent des activités d’une organisation ou d’un territoire. Une approche holistique est donc essentielle pour obtenir une image complète de l’impact carbone. Par exemple, une entreprise peut utiliser le Bilan Carbone® en complément d’autres méthodes afin d’obtenir une évaluation exhaustive et d’identifier des axes d’amélioration concrets.